La Convention Internationale des Droits de l’Enfant est une promesse faite il y a vingt ans, aux enfants, d’un monde plus respectueux de leurs droits.
Elle affirme, en effet, que la recherche d’une société juste et pacifique passe avant tout par le respect des droits de l’enfant. Elle stipule notamment le droit à la survie de tous les enfants, partout et en tout temps ; leur droit de réaliser leur potentiel ; d’être protégés contre les préjudices, les mauvais traitements et l’exploitation ; et de participer pleinement à la vie familiale, culturelle et sociale.
Elle garantit ces droits en établissant des normes relatives aux soins de santé, à l’éducation et aux services sociaux dont doivent bénéficier les enfants. Ces normes sont les critères qui permettent d’évaluer les progrès accomplis et les États qui ratifient la Convention s’engagent à élaborer leurs politiques en tenant compte
de l’intérêt supérieur de l’enfant [1].
Tirant son référentiel de la loi islamique et de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, la situation des droits de l’enfant au Maroc a connu un ensemble de changements quantitatifs et qualitatifs au cours des 15 dernières années qui s’inscrivent dans un nouvel esprit, avec une vision globale, basée sur une approche qui accorde la priorité au respect des droits de l’Homme en général et au respect des droits de l’enfant en particulier [2].
A cet égard, les autorités marocaines, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, déploient des efforts coordonnés et soutenus pour promouvoir et assurer la défense et la promotion des droits de l’enfant.
A ce titre, Sa Majesté Mohammed VI a indiqué dans son message adressé à la 10ème édition du Congrès National des Droits de l’Enfant , tenu le 25 mai 2004, à Rabat, je cite : « […]relever les défis […] passe par un dialogue engagé et constructif, pour mettre en place un plan national qui illustre l’intérêt tout particulier que Nous portons à l’amélioration de la condition des enfants de notre pays, qui sont, du reste, l’objet de Notre haute sollicitude. Ce plan est appelé à être intégré dans Notre projet global d’édification d’une société démocratique et moderne, projet dont la réalisation Nous tient particulièrement à cœur, car porteur des aspirations profondes de toute une nation… ».
« […]Il vous appartient donc de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour que ce plan national traduise concrètement la volonté qui Nous anime et reflète, sur le terrain, l’action que Nous menons inlassablement en faveur de l’enfance, et ce en accord avec nos engagements internationaux et notre identité séculaire. Prenez toutes les mesures qui s’imposent pour que notre pays soit un véritable modèle à suivre en matière de protection des droits de l’enfant. Nous exhortons toutes les forces vives de la Nation à s’atteler solidairement à la concrétisation de cet objectif, répondant ainsi à la volonté commune de Notre Majesté et de Notre peuple fidèle ».
Un développement humain durable ne peut en effet se réaliser si les enfants d’aujourd’hui, qui sont les femmes et les hommes de demain, sont privés de leur droit à une vie digne, car les enfants sont avant tout la finalité et l’outil de tout développement humain.
Je cite à ce propos un extrait du discours de Son Altesse Royale la Princesse Lalla MERIEM, Présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant, prononcé lors de la 1ère session du parlement de l’enfant en 1999 ; « ce qui importe ce n’est pas le monde que nous laisserons à nos Enfants, mais plutôt les enfants que nous laisserons à ce monde ».
Ainsi, un département ministériel chargé de la Famille, de l’Enfance et des Personnes handicapées a été créé. Un engagement fort en faveur des enfants s’est également manifesté au plus haut niveau de l’Etat avec la création de la Fondation Mohamed VI pour la réinsertion des délinquants mineurs et l’existence de l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE) présidé par la Princesse Lalla Meriem, sœur aînée de SA Majesté le Roi Mohammed VI.
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