Les conventions de partenariat en matière de lutte contre le travail des enfants et la protection des droits des femmes au travail ont été signées, vendredi à Rabat, entre le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle et un total de 19 associations de la société civile oeuvrant dans ces domaines et ce, dans le cadre du Plan gouvernemental pour l’égalité « ICRAM 2 ».
Ces conventions, signées en présence du chef du gouvernement Saad Dine El Otmani, s’inscrivent dans le cadre de la subvention financière publique au titre de l’année 2019, et dans les efforts déployés par le ministère dans le domaine de lutte contre le travail des enfants et de protection des droits de la femme, conformément à la législation nationale et aux conventions internationales ratifiées par le Royaume.
Les 19 associations signataires ont été sélectionnées sur la base de critères déterminés par une commission interministérielle et après étude des projets présentés. Onze d’entre ces ONG œuvrant dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants, et huit dans la protection des droits de la femme au travail. Intervenant à cette occasion, M. El Otmani a salué le rôle pionnier de la société civile dans la lutte contre toutes les formes de travail des enfants, ainsi que dans la protection des droits des femmes au travail, soulignant que leur contribution à faire face aux causes profondes de ces fléaux, de par leur proximité des différentes franges de la société.
Le Chef du gouvernement a également salué les associations retenues dans le cadre de ce partenariat avec le ministère et les a appelées à se mobiliser dans la lutte contre le phénomène du travail des enfants, rappelant à cet égard la loi sur les travailleurs domestiques et ses effets positifs sur la réduction du phénomène du travail des enfants.
M. El Otmani a mis en avant l’importance de la protection des droits des femmes au travail et les efforts menés par les gouvernements précédents dans ce cadre, affirmant que « beaucoup reste à faire » pour réaliser l’égalité dans les lieux de travail et l’amélioration des conditions du travail des femmes, d’où la nécessité de renforcer la contribution effective des femmes de manière à leur garantir l’autonomisation souhaitée et le développement professionnel et personnel escompté.
Pour sa part, le ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, M. Mohammed Amekraze a indiqué que la protection de l’enfance et la promotion des droits des femmes au travail sont désormais des questions nationales principales qui occupent l’opinion publique, les acteurs des droits de l’Homme, et les associations de la société civile, rappelant les acquis du Maroc au niveau législatif et institutionnel à cet égard, qui ont permis ces dernières années des avancées dans la réduction de l’exploitation des enfants et des femmes.
Le ministre a relevé qu’en dépit des acquis réalisés, les défis relatifs au travail des enfants et à la promotion de la situation de la femme au travail « demeurent de mise », et requièrent davantage d’efforts à travers la multiplication des partenariats avec la société civile, la mobilisation des compétences et des moyens, et l’élaboration de visions et d’outils de travail pour résoudre ces problématiques.
Ces conventions de partenariat se présentent sous deux catégories: la première s’inscrit dans le cadre des opérations du retrait des enfants âgées de moins de 15 ans du travail, notamment du travail domestique, l’amélioration des conditions du travail des enfants âgés de 15 à 18 ans et leur retrait des travaux dangereux et la sensibilisation sur les dangers du travail des enfants.
La seconde catégorie vise la contribution à l’ancrage de la culture de l’égalité professionnelle dans l’entreprise, l’organisation de campagnes de sensibilisation auprès des femmes travailleuses et leurs employeurs pour faciliter l’accès des femmes au marché du travail, améliorer leurs conditions de travail et leur permettre de concilier entre la vie familiale et les obligations professionnelles.